posté le 21-01-2012 à 13:20:19
Hydrolienne en bretagne
Le parc hydrolien EDF de Paimpol-Bréhat : utiliser les énergies marines
EDF a décidé, à l'issue d'une large phase d'étude et de concertation, de tester une technologie innovante de production d'électricité à partir de l'énergie des courants de marée.
Cette énergie, aussi appelée "énergie hydrolienne", est actuellement testée en Bretagne, à Paimpol-Bréhat.
Plongez à la découverte de cette nouvelle technologie.
Hydrolienne. Premier bilan après trois mois d'immersion
Essai concluant pour l'hydrolienne testée au large de Paimpol. La turbine a parfaitement fonctionné dans le courant et dans les deux sens.
Reste à lancer la construction des trois autres et à raccorder le site de production.
Après avoir été immergée trois mois au large de Paimpol, l'hydrolienne imaginée par EDF, DCNS et Open Hydro est revenue à Brest, jeudi, pour un premier contrôle et le débriefing des mesures enregistrées par les capteurs.
C'est la plus imposante hydrolienne jamais testée à travers le monde.
Avec sa turbine de 16m de diamètre (70 t) et son socle de 850 t, pour la maintenir à la verticale dans le courant, la réalisation franco-irlandaise ne passe pas inaperçue.
À peine une fine pellicule brunâtre sur certains éléments.
La flore marine n'a pas eu le temps de coloniser l'équipement composé d'éléments en composite et de diverses pièces métalliques.
Prévue pour rester immergée pendant quatre années, avant d'être relevée pour maintenance et carénage, la question sera à approfondir durant le printemps et la saison estivale.
"Un des enjeux de cette installation est de pouvoir fonctionner pendant quatre années au fond de l'eau, sans intervention humaine", explique Vincent Denby-Wilkes, délégué régional pour EDF.
Dans ces zones balayées par les courants, l'intervention de plongeurs s'avère délicate et présente des risques pour eux, ainsi que pour l'équipement.
Délicat relevage
Le premier relevage devant Paimpol s'est passé sans difficulté. Profitant du beau temps sur zone, le remorqueur (le Penfret, basé à Rouen) et la barge spécifique se sont positionnés à la parfaite verticale de l'hydrolienne qui a été saisie à la manière d'un conteneur. La remontée des 35m s'est déroulée sans accroc.
Le transit vers Brest, alors que le temps avait changé (la houle s'est formée dans la barge), a occasionné la casse et l'arrachement de quelques panneaux en composite, sans conséquences sur la turbine.
Ces premières semaines d'immersion ont permis d'identifier quelques défauts d'étanchéité sur certaines parties électriques.
Ce qui n'a pas empêché le fonctionnement de l'engin entraîné par la marée (6m/seconde au plus fort du courant à cet endroit, contre huit à neuf dans le Raz de Sein ou le Raz Blanchard).
Une deuxième phase d'essais est programmée autour de l'été.
Le raccordement du site à terre s'achèvera cet hiver.
La pose des15 km de câble en mer est prévue fin mai.
Restera à lancer la production des trois autres machines (commande à la fin de l'été ?) pour une connexion au réseau et le début de la production imaginée pour fin 2012.
40% de temps de charge
D'après les premières observations, la machine affiche un taux de charge de 40 % sur 24 heures, les 60 % du temps de non-production étant dus aux moments de courant trop faible et plus particulièrement au moment de la renverse de marée. "Contrairement à l'éolien terrestre (entre 20 et 30% de taux de charge), on a la certitude d'une production effective sur un site où la marée est parfaitement prévisible", ajoute Marc Boeuf de la branche spécialisée de DCNS.
Stéphane Jézéquel
Commentaires
bon debut de semaine ma douce
gros bisous